Le gouvernement allemand a critiqué, lundi, l’homme d’affaires américain Elon Musk pour avoir tenté d’influencer le processus électoral du pays en manifestant publiquement son soutien au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).
« Bien qu’il ait le droit d’exprimer son opinion, Elon Musk semble chercher à peser sur les élections fédérales à travers ses déclarations », a affirmé Christiane Hoffmann, porte-parole adjointe du gouvernement, lors d’un point de presse à Berlin.
Elle a rappelé que « les élections sont une affaire strictement nationale, déterminée uniquement par le vote des citoyens allemands ».
Elon Musk, qui est aussi propriétaire de la plateforme de médias sociaux X, a publié un éditorial dans le quotidien WELT où il exprimait son appui à l’AfD. Christiane Hoffmann a reconnu que « la liberté d’expression est une valeur fondamentale », tout en précisant qu’il n’était pas nécessaire de partager les opinions émises.
Elle a également souligné que Musk avait encouragé le soutien à un parti sous surveillance de l’Office pour la protection de la Constitution, l’agence de renseignement intérieur allemande, en raison de soupçons d’extrémisme de droite.
Le 20 décembre, Musk, qui pourrait bientôt être nommé conseiller du président américain élu Donald Trump, a écrit sur X que « seule l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Par ailleurs, il a vivement critiqué le chancelier allemand Olaf Scholz, allant jusqu’à le qualifier d’« imbécile incompétent » après l’attentat meurtrier survenu récemment à Magdebourg, dans l’est de l’Allemagne.
Actuellement, l’AfD se classe en deuxième position dans les intentions de vote, ce qui pourrait compliquer la formation d’une majorité de centre droit ou de centre gauche. Néanmoins, les principaux partis politiques centristes du pays ont fermement exclu toute possibilité de coalition avec l’AfD à l’échelle nationale.
Tigana Kanku