La question de la révision constitutionnelle en République Démocratique du Congo (RDC) continue de susciter des débats au sein du microcosme politique. Alors que l’opposition s’oppose fermement à cette initiative, ses positions se voient heurter par celles de la jeunesse pro-pouvoir, qui elle aussi, forme un bloc derrière cette proposition. Dans la foulée, c’est Mardochée Nsele, Président de la Ligue des Jeunes du Front des Indépendants pour la Démocratie Chrétienne (FIDEC), formation politique chère à la Gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka, et conseiller au ministère des Affaires sociales, qui avance des arguments qui justifient la révision de la constitution.
« Je pense que la révision constitutionnelle est une partie de la solution aux problèmes des Congolais, » a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « Nous avons une constitution qui ne s’adapte pas aux réalités du pays, une constitution qui expose l’État à des menaces de balkanisation et qui a ouvert des voies d’entrée à la manipulation par la communauté internationale, » a-t-il rappelé.
M. Mardochée Nsele estime que cette révision n’a pas été initiée uniquement par des partisans de Félix Tshisekedi, mais également par les proches de l’ancien régime de Joseph Kabila. Selon lui, il est crucial d’adapter cette constitution au contexte de la RDC et à ses défis.
« La gestion du pays ne peut pas se faire correctement avec une constitution qui ne répond pas aux besoins réels des Congolais, » a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a plaidé pour une révision constitutionnelle qui permettrait à la population de « vivre ses rêves » et de voir la « dignité du pays restaurée ».
Sur la question de la durée des mandats présidentiels, Mardochée Nsele estime que les cinq années actuelles ne suffisent pas pour relever les défis auxquels la RDC fait face. « Cinq ans ne suffisent pas pour résoudre les problèmes des Congolais, » a-t-il affirmé. Pour lui, la situation à l’Est du pays, marquée par l’insécurité et les conflits armés, nécessite une stabilité politique durable.
« Il faut envisager un mandat spécial pour le président Félix Tshisekedi afin qu’il puisse mettre en œuvre sa vision et pacifier le pays, » a-t-il proposé. Selon lui, un seul mandat de cinq ans ne permet pas de sortir un pays aussi complexe que la RDC de l’impasse. « Il faut un pouvoir d’au moins quinze ans, avec une seule vision et une même personne, pour que le pays puisse réellement avancer, » a-t-il insisté.
Enfin, Mardochée Nsele a rejeté toute idée de dialogue avec l’opposition, affirmant que ce dialogue « menace les valeurs démocratiques » et que la légitimité du pouvoir actuel est indiscutable. « Plus de 75 % de la population soutient encore Félix Tshisekedi, » a-t-il affirmé. « Nous devons continuer avec cette vision pour délivrer l’Est de la RDC, car c’est la priorité. »
Pour Nsele, la paix à l’Est de la RDC ne peut être obtenue en cinq ans, mais nécessite un long processus, encadré par une gouvernance stable. « Si nous voulons véritablement pacifier le pays, il nous faudra du temps, et cela ne se fera pas en cinq ans, » a-t-il conclu.
AKAMUS