La convocation du Gouverneur du Kasaï Central, Joseph Moïse Kambulu, par le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières à Kinshasa, a suscité une vive agitation au sein de la population et sur les réseaux sociaux. Ce télégramme, perçu par certains comme une menace contre la stabilité de la province, a entraîné des réactions passionnées, notamment de la part des jeunes leaders du Kasaï Central.
Jean Nzadi, figure montante parmi les jeunes du centre kasaïen, a tenté de calmer les esprits en expliquant que cette convocation pourrait répondre à plusieurs objectifs : donner des orientations, clarifier certaines conduites ou discuter des enjeux politiques actuels. Cependant, il déplore une mauvaise interprétation de cette démarche par « les ennemis » de la province, qui y voient une manœuvre pour déstabiliser le gouverneur.
Jean Nzadi affirme que le Gouverneur Kambulu bénéficie de la confiance du Président de la République et de celle de la population du Kasaï Central, qui le considère comme un pilier pour l’émergence de la région. Il avertit toutefois qu’une éventuelle destitution du gouverneur pourrait engendrer des troubles majeurs, craignant des précédents historiques douloureux qu’a connu cette région.
Alors que les tensions demeurent palpables, la population du Kasaï Central réitère son soutien inébranlable à Joseph Moïse Kambulu. Elle estime que les autorités nationales agiraient avec prudence pour préserver la stabilité d’une province déjà marquée par des défis socio-politiques complexes.
Rappel
Le Gouverneur Kambulu est celui qui avait tiré la sonnette d’alarme sur la précarité au Kasaï-Central, en exprimant haut et fort la « vérité » lors du briefing de presse qui a marqué la fin de la visite présidentielle dans cette province, le mercredi 24 décembre 2024. Joseph Moïse Kambulu n’a pas hésité à exposer les défis majeurs auxquels est confronté son territoire. Interrogé sur les priorités à soumettre au Gouvernement central, il avait dressé un tableau sombre de la situation, soulignant que chaque secteur requiert une attention urgente.
« Nous manquons de tout ici : eau potable, électricité, infrastructures routières, et même de quoi subvenir aux besoins alimentaires de base », avait-t-il déclaré avec une pointe de désolation.
Bien que cette position lui ait valu des attaques verbales, nombreux sont ceux qui ont salué sa franchise envers l’État congolais, préférant la vérité à l’embellissement des faits, une pratique courante chez certains mandataires de l’Union Sacrée de la Nation.
Le gouverneur avait particulièrement pointé du doigt l’inaction des structures publiques censées intervenir dans le développement des infrastructures : l’Office des routes et l’Office de voirie et drainage.
Concernant l’état des routes, Joseph Moïse Kambulu avait insisté sur l’urgence de démarrer des travaux pour sortir la province de son isolement. Selon lui, l’absence d’interventions dans ce domaine paralyse les activités économiques et complique davantage la vie des habitants.
AKAMUS